Pour la mise en place du dispositif « protection voisins vigilants » sur les Pennes Mirabeau

L’UMPennois a fait de la sécurité sa préoccupation majeure et bien que nous ne soyons pas en période d’élections municipales, nous faisons des propositions depuis deux ans pour qu’elles soient reprises par la majorité socialiste Pennoise. Le dispositif « protection voisins vigilants » est un dispositif existant qui a fait ses preuves, qui est très efficace et peu coûteux, c’est pourquoi il a retenu toute notre attention. Nous appelons la municipalité à s’intéresser à ce dispositif. Inutile de vous dire que si nous étions aux responsabilités, nous aurions déjà lancé le projet.

Il faut promouvoir cette politique de prévention de la délinquance qui se fonde sur l'humain plus que sur la technologie. Ce pourrait être un outil complémentaire aux caméras de vidéoprotection, qui est moins coûteux et qui crée du lien social. C’est un outil qui est d’après notre enquête plus efficace encore dans les petites communes comme la notre.
Dans les paragraphes suivants, nous vous détaillons en quoi consiste ce dispositif et les résultats qu’il a obtenus.

Formant des chaînes d'alerte reliées à la gendarmerie et aux polices municipales, des riverains s'organisent par centaines sur le terrain dans  plusieurs communes Françaises.

L'œil bleu stylisé, hérissé de cils pointus, scrute le visiteur dès l'entrée du lotissement. Placardé sur les panneaux municipaux, accolé aux plaques des rues, scotché sur les boîtes aux lettres, ce logo évocateur fleurit à l'envi dans le paysage de communes Françaises. Son ubiquité est obsédante. Et le texte qui l'accompagne en lettres capitales, sans ambiguïté : «Protection voisins vigilants, en liaison immédiate avec la gendarmerie et la police municipale.»

Par exemple, les habitants volontaires du quartier des Bosquets animent la chaîne des quelque 300 «habitants citoyens» regroupés à Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes) pour alerter la gendarmerie ou la police municipale au moindre signe suspect. Ici comme ailleurs, on se défend d'accoucher d'un «Big Brother» à la française. Tout soupçon de délation déclenchant cris d'orfraies et concert de protestations effarouchées.

Depuis mars 2007, cette commune de 10 500 âmes située au sud de Grasse a juste décidé d'adhérer à un concept original en France pour lutter contre les cambriolages et la violence. L'idée, très simple et inspirée du modèle anglo-saxon, est née presque par hasard en 2005 à Saint-Paul : une honorable résidente anglaise, lasse de voir les casses de villas se multiplier dans son entourage, crée un groupe de voisins pour organiser l'autosurveillance de sa rue, puis de son quartier. Les uns après les autres, retraités, commerçants, employés municipaux du secteur se sont alors mis aux aguets pour détecter toute personne ou voiture un peu louches, tout squat ou installation sauvage à proximité. «Avec nos numéros de téléphone en commun, nous échangeons nos dates de congés, les horaires des enfants à l'école et les noms des visiteurs que l'on attend. Chacun a appris à veiller sur la maison de l'autre», témoigne Nicole de Bagneaux, retraitée de l'Éducation et voisine vigilante. Le moindre rôdeur ou vagabond tombant dans cette toile d'araignée invisible est signalé à la gendarmerie ou à la police municipale par un «référent» responsable de la chaîne de vigilance - en général le plus actif - du quartier. À elle seule la brigade de Grasse est en lien avec pas moins de 41 référents, certains faisant l'interface avec une centaine de voisins !


Politique fondée sur l'humain

Des chutes brutales de plus de 60 % des cambriolages dans certaines zones estampillées «citoyennes» ont été constatées.

En moins de deux ans, telle une traînée de poudre, pas moins de 46 mairies de toutes sensibilités politiques - dont celles de Nice (UMP), Villeneuve-Loubet (PS) ou encore Gattières (PCF) - ont développé sur leur territoire des quartiers abritant aujourd'hui des milliers de «voisins vigilants». L'œil stylisé dissuade les prédateurs. Ce dispositif a un impact très net sur la délinquance de proximité. Outre les progrès de la police scientifique ou le rapprochement des forces de l'ordre, cela prouve que la sécurité est devenue l'affaire de tous. En retour des remontées d'informations, la police communique aussi des signalements de véhicules ou de suspects à ses “voisins vigilants” pour qu'ils soient alertés s'ils les voient passer. Strictement encadré, le rôle des voisins se limite à l'observation et au renseignement. Ils ne peuvent organiser aucune patrouille civile, et encore moins intervenir d'initiative. Ils sont juste les yeux par procuration de la police. Un drame provoquerait une fâcheuse polémique sur l'autodéfense et les milices parallèles, dont la philosophie des «voisins vigilants» se veut aux antipodes.
Appui essentiel de la mairie

Loin de mettre une chape de plomb sur leur quartier, les voisins retissent du lien dans des quartiers où vivent parfois des personnes isolées. L'appui des mairies est essentiel pour mobiliser la population en réunion publique et faire vivre le projet. Les référents, qui ont été sensibilisés pour faire preuve de discernement, atténuent aussi les conflits de voisinage et permettent à la police de rester dans une dynamique de baisse de la délinquance à effectifs constants et en période de rigueur budgétaire comme aujourd’hui.
Des «protocoles de participation citoyenne» ont été mis en place dans plusieurs communes Françaises au nom d'une meilleure sécurité de proximité

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UMPennois article N°: 10/82  - Publié le 17 fevrier 2010